Soins de fortune

H.J : Désolée, j'ai eu un petit contretemps pour poster.

Quelques mots. Sans doute un bonjour étant donné l'intonation de sa voix. Leiah sourit. Elle répéta timidement ces mots, n'étant pas vraiment sûre de leur signification. mais après tout, il fallait essayer. Elle répéta aussi le geste amical de la main qu'avait fait Joe. C'était vraiment curieux cette époque. Car, elle en était pratiquement sûre, après avoir longuement réfléchit, elle n'était pas dans un autre monde. Elle n'était pas seulement dans un autre endroit. Elle était dans une autre époque. Comment expliquer toute cette technologie sinon ?

Tout en réfléchissant à cela, elle suivit Joe dans l'autre pièce. Allait-il être furieux qu'elle ait fouillé pour préparer tout ça ? Ou reconnaissant ? Allait-il aimer cette initiative ? Elle allait le savoir tout de suite. Et apparemment, il n'était pas furieux, il aimait bien. Les Donuts disparurent rapidement, suivit du bol de lait. En reposant le bol, il laissa apparaître le lait sur sa lèvre supérieure. Leiah allait lui faire remarquer, mais il s'en rendit compte lui-même. La main que le garçon utilisa pour essuyer le lait intrigua la rousse. Elle crut avoir vu six doigts. Mais c'est impossible. Elle avait dû rêver.

En tout cas, il la remercia. Un grand sourire s'épanouit sur les lèvres de la Bretonne. S'étant laissée tombée sur la chaise en face de lui au début, Leiah lui adressa un regard curieux. Il s'était levé et montrait sa main. Cette main qui avait bien six doigts. Elle prit sa main entre ses doigts à elle et examina soigneusement ce sixième doigt. Parfaitement intégré, comme s'il était né comme ça. Était-ce le cas ?

_ Joe... Être comme ça toujours ? Quand être né ?

La Bretonne relâcha doucement sa main et se leva. Elle était vraiment curieuse de ce phénomène et comparait sa main et celle de Joe. Un petit rire secoua sa cage thoracique et elle apposa sa main contre celle du garçon. Les cinq premiers doigts étaient parfaitement alignés à ceux de la rousse, mais le dernier était un peu comme une attache faite pour bien tenir la main. C'était amusant. Pourquoi ne l'avait-elle pas vu plus tôt ?

Le jeune homme était plutôt fier de lui puisque la révélation de cette main à six doigts semblait piquer la curiosité de la jeune femme. Elle examinait ce mystère sous tout les angles, tournant la main, touchant, testant les articulations. C'était amusant de voir cela. On aurait dit une enfant découvrant une chose très étrange, ou un scientifique découvrant lui aussi la même chose très étrange. Peu importait de toute façon.

Puis elle lui posa une question étrange. Elle lui demandait s'il avait toujours été ainsi, s'il était né comme ça, avec cette malformation plutôt utile. Il était vrai que les malformations étaient des choses qui arrivaient dans ces sociétés au fort taux démographique et exposées à toutes ces substances plus étranges les unes que les autres, mais il était rare qu'elle soit aussi utile et nette que celle de Joe. C'était d'ailleurs là la preuve qu'il avait choisi cette difformité.

Joe: "Hum, pas vraiment. Je l'ai fait..."pousser"..si on peut dire ça comme ça.

Probablement ne comprendrait-elle pas une telle phrase. Autant par son absurdité que par le mot "pousser", peu commun dans la vie quotidienne d'un américain, pour peu que celui-ci ne soit féru de botanique, ou d'autres trucs qui poussent. Aussi attrapa-t-il une feuille et le crayon afin de faire quelques dessins explicatifs.

Il y dessina un petit bonhomme sensé le représenter dans sa jeunesse avec une main gauche à cinq doigts bien distincts. Puis une suite de dessin de cette même main avec un deuxième pouce, poussant de l'autre côté. Il dessina également la tête du petit garçon, avec un air concentré à côté pour mettre en relation l'effort fourni pour faire apparaitre un tel appendice, puisqu'effectivement le doigt n'était pas apparu par magie, mais par une volonté du garçon à le faire. Il se demanda alors comment lui expliquer que la chose ne s'était pas non plus produite en une nuit. L'idée lui vint de représenter, à la suite, les diverses faces de la lune. Il entoura l'ensemble qui représentait donc un cycle lunaire et lui accola un mot: "mois". Ensuite, il écrivit "3 mois" sous le dessin et accompagna le chiffre trois du nombre de doigts qui correspondait. Puis le dessin final, la main à six doigts.

La jeune femme posa sa main contre la sienne, pour les comparer. La sienne était plus petit que celle du jeune homme, mais la plupart des doigts trouvaient correspondance. Seul le deuxième pouce se retrouvait seul, comme abandonné par ses pairs. Un peu à l'image de Joe en fait, solitaire, ne pouvant trouver correspondance en ce monde de main à cinq doigts. Le sixième doigt vint alors s'accoler à la main de la jolie rousse, la serrant quelque peu contre la sienne.

Joe: "Je suis différents des gens."

Leiah avait un peu de mal avec les explications de Joe, mais d'après ce qu'elle en comprit, il n'était pas né comme ça. Il l'avait fait.. Pousser ? Voulait-il dire comme pour les arbres et les plantes. Un peu d'eau et hop' ! Un nouveau doigt ? Perplexe, elle observa ses explications. D'après les premières esquisses, il s'était.. Concentré ? Ou voilà, il s'était concentré et un sixième doigt était apparu à l'opposé du pouce. elle voulut demander des explications sur la durée du processus, mais il ne lui laissa pas le temps de parler, anticipant sans le savoir sa question. D'après ce qu'il dessinait, ça lui avait pris trois lunes. Enfin, il appelait ça des "mois". C'était tout de même rapide. Trois lunes et hop', un nouveau doigt. Est-ce que ça marchait aussi avec les bras ou autres parties du corps ? Elle demanderait plus tard.

Pour le moment, elle était plus intéressée par ce doigt en plus qui se referma sur sa main, à l'instar du pouce à l'opposé. Elle sourit, amusée, et garda sa main dans celle de Joe. Elle avait intégré énorméments de concepts depuis la veille. Et celui de différence vint s'ajouter à la liste déjà longue. Elle hocha la tête, légèrement songeuse. Si lui, il était différent avec sa main de six doigts, l'était-elle à cause de son ignorance de la langue et de l'endroit où elle avait atterrit ? En pensant à cela d'ailleurs, il lui vint une idée. Retirant sa main de l'étreinte de celle de Joe, la petite rousse s'empara du papier et du crayon et commença à griffonner quelques petits trucs. Elle connaissait la date du jour où elle était partie, envoyée par Dame Morgane elle ne savait où, et indiquait cela. En chiffre romain, cela va de soi car ceux-ci étaient peu à peu intégrés dans le monde où elle vivait. Puis, en dessous, elle essaya de représenter le château qui était non loin de là où elle vivait. Une sorte de Camelot. D'ailleurs, il est fort possible que ça ait été cela.

A son dessin, elle rajouta un croquis de l'île d'Avalon où elle avait grandit. Croquis rapide, mais étonnament précis. Elle reposa le crayon et montra cela à Joe, indiquant la date du doigt d'abord :

_ La.. Date ? De Leiah.

Un rictus ennuyé prit place sur ses lèvres, ne sachant pas comment formuler sa phrase. Elle voulait qu'il comprenne qu'elle était "partie" à ce moment là. Reprenant le crayon, elle rajouta un dessin figuratif d'elle et une flèche vers le bord de la feuille. Puis elle désigna tour à tour le château et l'île.

_ Voisins de Leiah. Enfance de Leiah. Joe reconnaîs ?

Il pouvait avoir déjà vu cela. Le château étant presque identique à ceux qui représentent Camelot dans les livres de mythes et légendes. Et même si l'île n'avaient pas de représentation particulière dans ces mêmes livres, il y avait bien toutes les caractéristiques annoncées. L'unique présence de la gente féminine (représentation figurative de la part de Leiah), la barque qui avait l'air d'être de facture ancienne et runique, les plantes mystérieuses autour, etc.. Elle leva les yeux vers lui, cherchant à distinguer un quelconque signe qui lui permettrait de savoir s'il connaissait ces lieux ou pas. Peut-être même pourrait-il la renseigner sur la date du jour... Et à plus forte raison, de l'année.

Joe regarda son invitée se saisir du bout de papier et griffonner maintes choses. Il se dit que tout de même, ce papier et ce crayon était drôlement utiles. Comment auraient-ils pu communiquer sans cela? Ils auraient probablement pu, mais avec plus de difficultés. Et bien sûr, ils n'auraient peut-être pas pu aller autant en profondeur. Profondeur qui se retrouvait permise grâce au dessin, qui se devenait support de leur mots, un soutien inestimable pour expliquer une idée.

Quand elle lui tendit la feuille, elle lui expliqua les choses. Il y avait des lettres un château et la carte de ce qui semblait être une île. La jeune fille désigna la suite de lettre comme étant une date. C'était donc là des chiffres romains? Le jeune homme avait pu se familiariser avec ces même nombres grâce au livres, et aussi parce que dans le milieu médical, les gouttes sont désignées par des chiffres romains. Mais si c'était juste, la jolie rousse venait de plus lion qu'il ne l'aurait imaginé.

Le château lui faisait penser à ces châteaux forts qui avaient court au moyen âge. Époque de rêve pour les petits garçons qui rêvent de chasser le dragon pour libérer leur dulcinée. De ce temps-là, les dragons n'étaient plus que des figures multicolores destinées à vendre des céréales et les dulcinées ne courraient guère les rues. Mais les dessins, et les mot que Leiah apposa dessus vint conforter Joe dans son idée: la jeune fille venait du moyen âge.

Comment cela se faisait-il? La magie existait donc vraiment à cette époque? Il n'avait guère d'autres explications que la magie pour la présence de Leiah. Il n'avait pas connaissance d'un phénomène physique envoyant les gens dans le futur. Du moins, pas encore. Il récupéra le crayon et réfléchit quelques secondes avant d'écrire sur la feuille "MMX", soit 2010 en chiffre romains, date à laquelle ils étaient. Il espérait que la jeune fille comprendrait et pourrait peut-être lui expliquer sa version des faits. Peut-être qu'ensemble ils comprendrait ce bond dans le temps, malgré la barrière de la langue.

Joe: "Comment Leiah être ici? Ce château dit-il en désignant le château c'est dans le passé pour moi...je ne reconnais pas ces choses."

En regardant l'île, il se douta que celle-ci n'était pas aux alentours de l'Amérique. Et puis, à y bien réfléchir, les histoires de chevaliers et de châteaux forts venaient d'Europe. En Amérique, ils n'avaient pas connus cela. Elle était donc européenne. Si elle venait vraiment du moyen âge, elle ne devait pas non plus avoir connaissance de l'Amérique. Si le jeune homme se souvenait bien de l'histoire, les européens sont arrivés bien plus tard.

Curieuse, oui, la demoiselle l'était curieuse de toutes ces nouvelles choses qu'elle découvrait, curieuse de tout connaître à propos de l'univers de Joe. Et en premier lieu, curieuse de savoir combien de lune il s'était écoulées depuis son arrivée. Ou depuis son départ sans doute. Cela ne devait pas être énorme, n'est-ce pas ? Elle observa donc le jeune homme qui notait quelque chose sur la feuille. En lisant ensuite, Leiah marqua un temps d'arrêt. 2010 ? Vraiment ? Mais... elle vivait à... Enfin, cela faisait environs cinq siècle que le Christ des Romains était né... Il ne pouvait pas s'être écoulé près de deux mille ans depuis qu'elle était arrivée ici. C'était physiquement impossible. Le corps humain ne pouvait espérer vivre plus de cent quarante années. Physiologiquement, les organes lâchaient autour de cent vingt ans pour les plus chanceux. Non, définitivement, il ne s'était pas écoulé autant de temps...

Reculant d'un pas, elle buta contre la chaise et s'y laissa tomber... 2010... Dame Morgane avait-elle voulu la punir de ses actes en l'envoyant dans le futur pour voir quelles répercussions cela aurait ? Sans aucuns doutes... Mais pourquoi si loin ? Près de deux millénaires plus tard quand même... Ô Merlin, Viviane, Arthur, et toutes les grandes figures de son époque... Dame Morgane devait être morte à présent. Même la magie ou la science des plantes ne pouvait faire vivre un être humain plus longtemps que son temps. Il fallait qu'elle trouve un moyen de rentrer. C'était... Impératif. Elle n'était pas à sa place ici, et rare étaient les personnes comme Joe. Joe... Elle l'avait presque oublié avec tout ça. La rousse leva la tête vers lui, les yeux écarquillés, comme incapable de croire cela. 2010... Tu m'étonnes qu'il ne devait pas connaître sa langue et là d'où elle venait... Avalon était sans doute oubliée. Malgré toute la grandeur de cette île, en deux millénaires, beaucoup de choses sont oubliées. Et Camelot ? Et Merlin ? Morgane ? Sa mère... ? Le teint plus pâle que précédemment, Leiah se mordait la lèvre inférieur en réfléchissant... 2010... C'était un sacré choc tout de même...

La bretonne inspira profondément et expira. Elle chassait cette surprise, cet étonnement qui la paralysait. Elle reprit le crayon d'une main tremblante et essaya de dessiner Dame Morgane, approximativement. Elle ne pouvait faire les couleurs. L'émeraude de la robe de la Dame ne se verrait pas. Mais elle pouvait foncer ses cheveux pour indiquer leur couleur sombre comme la nuit. Elle ne pouvait montrer le bleu glaçant de ses yeux, mais essaya de reproduire fidèlement les traits de celle qu'elle avait tant admiré du temps où elle était à Avalon. Elle dessina aussi les motifs et les pierreries sur la robe et le foulard qui lui ceignait la taille. Ayant fini, trouvant cela globalement ressemblant, elle essaya de se rappeler les nombreux noms que portait Dame Morgane et inscrivit le plus usité. Le « Dame Morgane » en vieux français. En face, elle se représenta sommairement. Quelques traits suffisaient étant donné que Joe l'avait sous les yeux. Elle indiqua cette deuxième silhouette du doigt et prononça son nom. Pour que le jeune homme se repère. Ensuite, elle ferma les yeux et essaya de se rappeler exactement ce qui s'était passé ce jour là. Dame Morgane avait tendu la main vers Leiah... Elle avait prononcé quelques mots au sens inconnus de la jeune rousse, puis avait parlé d'« obligation » de faire ce qu'elle faisait. Sans doute parlait-elle d'une punition. Il est vrai que dans les derniers jours où elle était là-bas, elle avait employé sa science des plantes pour la vengeance, les poisons etc...

Terminant de dessiner les éclairs lumineux qu'émanait Morgane, et les espèces de petites étoiles qui entouraient Leiah à ce moment là, la jeune femme posa le crayon. Elle articula quelques mots.

_ Magie... Et Leiah partie... Leiah... Arrivée en... France ?
Hommes noirs... Violence... Chercher Leiah... Et Leiah sauvée par Joe...

Était-ce clair ? Avait-il compris par ces mots que c'est à cause de la magie que Leiah était arrivée en France ? Que des hommes vêtus de noir étaient venu la chercher et l'avait emmenée dans différents centres pour l'étudier jusqu'à ce que Joe la sauve ? Elle l'espérait. Sa connaissance limitée de la langue était un obstacle, mais elle essayait de le surmonter du mieux qu'elle pouvait. De même que le choc de se trouver en 2010 alors qu'elle était née près de deux mille ans auparavant... Ce même choc qui la faisait trembler inconsciemment et qui avait rendu sa voix légèrement rauque et tremblotante..

La jeune fille semblait totalement désemparée face à ce qu'avait écrit Joe. Elle semblait toute hallucinée, n'arrivant pas à se rendre compte. 2010. Cela faisait environ 1500 ans plus tard que la date qu'elle avait elle-même écrite. Le jeune homme comprit donc que ses doutes étaient avérés. Elle ne s'était pas trompée et elle était aussi surprise que lui. Voire plus, même. Elle était perdue. Et c'était tout à fait compréhensible. Aussi perdue que Joe le serait s'il était soudain propulsé à son époque. Même plus à la réflexion, puisque le jeune homme avait pu lire quelques menus détails sur le moyen-âge ça et là. La jolie rousse, elle, était propulsé dans un monde parfaitement inconnu.

Mais elle attrapa quand même la feuille ainsi que de quoi dessiner et repris ses dessins explicatifs de plus belle. Cette fois-ci, elle s'appliquait pour dessiner une femme. Comme si elle avait voulu parfaitement retranscrire l'image de cette dernière. Comme si cette femme était importante pour elle ou son époque, et que le fait d'écorcher sa représentation était un affront. Suite à quoi elle se représenta également, en se désignant. Une série de trait plus tard, le dessin fut terminé et le jeune homme essaya d'en comprendre le sens. Était-ce là les derniers souvenirs qu'elle avait de son époque? La raison de son arrivée ici?

Puis, elle prononça quelques mots dans un anglais hésitant. Il y avait clairement le mot "Magie". Ainsi il avait vu juste. De la magie. Non seulement cela existait, mais en plus elle semblait coutumière du phénomène. De magie évidement, pas celui de la téléportation temporelle. "France". Se croyait-elle vraiment en France? Le pays des baguettes de pain et des bérets? Peut-être Joe devrait lui montrer où était l'Amérique, par rapport à la France. La dernière phrase, elle, troubla le jeune homme.

Les hommes en noirs, la violence. C'est ce qui avait amené les deux jeunes à se rencontrer. "Leiah sauvée par Joe". C'était vrai, il l'avait sauvé. Il ne s'en était pas rendu compte sur le coup. Sauver quelqu'un. Il n'était pas coutumier du fait. Lui qui habituellement évitait les autres et ne cherchait pas à attirer l'attention. C'était étrange.

Elle tremblait aussi. Et à bien y penser, sa voix avait changé. Il ne s'en était pas rendu compte tout de suite, mais elle semblait trembler de tout son être, secouée par cette nouvelle. Il s'approcha d'elle et posa sa main sur son épaule (saine) comme pour la rassurer, lui rappeler sa présence. Il comprenait ce qu'elle pouvait ressentir et était là pour elle. Après tout, c'est lui qui lui avait révelé tout ça, il devait au moins assurer le service après vente.

Il se dirigea vers sa chambre dans le but de trouver une carte. Une fois cela fait, il revint vers la jeune femme et la lui montra. Avait-elle déjà vu une telle carte du monde? Il attrapa une chaise qu'il colla à celle de Leiah pour s'asseoir juste à côté d'elle. Il posa la carte sur les genoux de la jeune fille. et commença à lui expliquer la situation avec des gestes.

Joe: "Ce n'est pas la France ici. On est en Amérique. La France est ici."*dit il en posant le doigt sur le pays désigné*"J'habite ici, en Amérique." *il désigna cette fois-ci le continent américain, et plus particulièrement la position de Liberty City.*

Puis, désignant le dessin de Leiah, il demanda quelques précisions.

Joe: "Tu es arrivé ici à cause de cette femme? Par la magie? Pourquoi a-t-elle fait ça? Qui est-ce? Je ne connais pas cette...dame Morgane?"

Son français aussi était très limité. Surtout le vieux français. Il avait essayé de lire les lettres de la manière la plus française qu'il soit. Mais son accent américain le trahissait. Il posa sa main sur l'épaule de la jeune rousse, une fois de plus pour la rassurer.

Joe: "Ne t'inquiète pas, je suis là. Je vais t'aider."

Ces mots avaient un drôle d'écho en Joe. Mais le jeune homme avait sorti la jeune fille du pétrin, il ne pouvait l'abandonner maintenant. Et puis, changer de temps en temps, ça ne devait pas faire de mal. En théorie...

HJ Désolé pour le temps de réponse, mea culpa. Mea maxima culpa. Je suis pas mal occupé par tout mon boulot ces derniers temps. Puissent cette réponse et les prochaines me faire pardonner.

Leiah semblait perdue. Son regard suivait vaguement les geste de Joe. Mais elle était tout de même attentive, le remerciant mentalement de sa patience et de sa générosité. Elle se sentait comme un petit animal blessé qu'il aurait recueilli. A ceci près que l'animal, même s'il était bien blessé, venait d'une autre époque, antérieure à celle dont était issu le jeune homme. Elle jeta un coup d'œil sur la carte. Elle avait voyagé, comme elle le pensait. L'endroit d'où elle était partie lui rappelait en effet vaguement les cartes de l'époque d'où elle venait. Cette petite pointe là surtout... Et l'Amérique était totalement différente. Voilà pourquoi, en observant la carte au premier abord, elle avait été perdue. Suivant du doigt l'espace bleu entre la France et l'Amérique, d'un air songeur mi-incrédule et mi-curieux elle fronça les sourcils. Cela représentait si peu sur le papier, mais beaucoup plus en vrai. Elle en était certaine. Il devait au moins falloir plusieurs dizaine de jours pour atteindre l'autre continent avec un bon navire. A moins de posséder un appareil de transport plus évolué capable de franchir cet espace en quelques heures. Mais ce devait être un appareil hautement évolué par rapport à ce qu'elle connaissait. elle leva ensuite les yeux vers Joe.

Joe qui était si gentil avec elle. Qui était si généreux, et si patient... Il contrastait en tout point avec ces hommes en noirs qui l'avaient si brutalement arrachée à la rue où elle s'était retrouvée, qui l'avait emmenée dans cet endroit froid, effrayant impersonnel. Terrifiant. Oui, grand contraste entre leur brutalité et sa patience envers elle. Elle sourit doucement et se concentra sur ce qu'il disait. Elle le sentait, il faisait son possible pour utiliser des mots simples, articulant et accompagnant ses paroles de gestes évocateurs afin qu'elle comprenne ses dires. ainsi, elle en devinait plus ou moins le sens et apprenait par la même occasion quelques mots nouveaux encore. L'illustration de ses propos l'aidait grandement.

_ Oui... Cette femme... Parce que...

Elle se tut, cherchant ses mots un instant.

_ Je... Être... Leiah être devenue méchante... Mauvaise..

Un air honteux sur le visage, la bretonne baissa les yeux et tritura ses mèches rousses. Elle s'en voulait d'avoir céder à sa colère, à sa rancœur... Elle avait choisi la facilité.. et sans doute n'était-elle pas à l'abri de recommencer, malgré l'enseignement qu'elle devrait tirer de cette leçon, de la situation où elle était çà présent. Elle avait reprit ses esprits grâce à Dame Morgane, qui l'avait envoyée dans un monde où régnait cette violence sous-jacente, cette haine qu'elle avait éprouvé alors. Elle devait essayer de réparer ses erreurs. De faire des bonnes actions pour être pardonnée. Peut-être que la Sage Dame Morgane la ferait revenir... Elle l'espérait. Elle y croyait. C'est sans doute la raison pour laquelle Leiah semblait supporter ce choc mieux qu'elle ne l'aurait cru. Elle avait la foi...

_ La magie... Aide... Dame Morgane. Elle aide... les gens... Elle... Dame Morgane vouloir aider Leiah... Magie... La magie peut être une aide... Une grande aide...

Relevant les yeux, elle se tut encore une fois. Elle cherchait de nouveau ses mots. Son parler était hésitant. Sans doute plein de fautes. Mais elle apprenait vite. C'était l'un de ses atouts. Et elle était plutôt compréhensible.

_ Morgane... Fée.. Elle être aussi.. Hum... -Sœur à moitié- du Roi... D'Arthur Pendragon... Elle être une Grande Magicienne... Surnommée « La Fée »... Morgane... Être Gentille comme Joe... Mais sévère et juste... Elle... Diriger la.. Hmm... L'île... Avalon... Joe Comprendre Leiah ?

La main du jeune homme posée sur son épaule la rassurait. Elle se leva doucement et alla se caler contre lui. Elle ne pourrais jamais assez le remercier de tout ce qu'il faisait pour elle. Surtout qu'elle détestait être une gêne et qu'elle s'en voudrait de représenter un poids pour cet aimable et généreux homme... Elle s'écarta ensuit. Un sourire hésitant aux lèvres, elle pensa soudainement à quelque chose.

_ Joe... Vivre avec quelqu'un ? Je... Pas vouloir gêner...

Puis, passant de nouveau du coq à l'âne, elle changea de nouveau de sujet en retournant près de la table, pliant la carte et la remettant à Joe.

_ Joe ? Est-ce que tu.. Avoir une pièce... Avec des feuilles ou des livres sur... Beaucoup de sujets ?

La bretonne pensait bien évidemment à une Salle des Archives, ou une Bibliothèque... Comme sur Avalon... Car peut-être que les documents qu'ils pourraient lire le renseignerait sur le passé de la rousse ? Après tout, si ça faisait plus de deux milles ans qu'elle était née... Son époque devait sûrement être mentionnée quelque parts...Avec tout les documents qu'ils conservaient à Avalon et au Château du Roi Arthur, sûrement qu'il devait en rester des traces.. Et puis, entre se morfondre et chercher à en apprendre plus ce qui lui était arrivé, le choix était vite fait. Elle allait chercher un moyen de retourner chez elle oui... Et si jamais elle ne trouvait pas... Et bien il faudrait qu'elle s'intègre dans ce monde... Qu'elle se fasse pardonner ses mauvaises actions en se rendant utile ici... Et sûrement qu'elle aurait à éviter la tentation de céder à nouveau à la facilité. Bref, elle avait du pain sur la planche... Elle n'avait pas le temps de se morfondre sur son sort... Le regard qu'elle leva sur Joe était changé. Plein d'une détermination nouvelle. Plein d'un espoir naissant. Et d'une chaleur toute humaine, représentative de l'affection qu'elle vouait à celui qui l'a recueillait ainsi, sans rien demander en retour.

Joe ecoutait toujours son invitée parlait des circonstances de sa venue. D'après ses dires, c'était bien à cause de cette femme. Mais Leiah ne semblait pas lui en vouloir. Elle disait même que cela était de son dû, parce qu'elle serait devenue mauvaise. Joe avait du mal à croire qu'elle puisse être ainsi. Elle semblait si douce et pure. Si gentille et avenante. Mais il ne remis pas en causes ses dires. Il se ferait sa propre idée de la jeune femme, peu importe ce qu'elle pourrait lui dire. Après tout, il avait cette notion que les gens ne se voyait pas toujours très positivement.

Ainsi, cette dame morgane faisait de la magie pour aider les gens. La magie elle même pouvait etre d'une grande aide pour les gens. Après tout, c'etait possible. Joe ne remis pas en cause cela puisque lui même n'avait jamais été confronté à quelque magie que ce soit. Ah si, peut-être des spectacles de prestidigitation à la télé. Mais ça, ça ne comptait probablement pas.

Mais ce qui interessa Joe, était l'identité de cette Dame Morgane. Même si le nom, comme ça, ne lui évoquait pas grand chose, la suite fut un peu plus parlante. Particulièrement la partie sur le roi Arthur. Il ne connaissait aps bien toute ces légendes européenne, mais il avait quelques souvenirs de ces chevaliers de la table ronde. Probablement dans quelques films de série B. Mais voilà que le vécu de Leiah faisait enfin echo en lui.

Joe: "Je comprends ce que tu dis, mais...je ne connais pas trop cela."

Ainsi donc, elle venait d'une légende.

C'est alors qu'elle lui posa une question qui surpris le jeune homme. Elle lui demanda s'il vivait avec quelqu'un. Personne ne lui avait posé cette question auparavant, mais il se souvenait de situation où il avait pu entendre ce genre de phrase. Toujours dans des films. C'était souvent quand une fille venait chez un garçon, pour y rester un certain temps et donc voulait savoir si elle generait ou pas une hypothétique compagne. Evidement, dans ce genre de film, la fille était amourachée du garçon à qui elle demandé ça, et la question était un moyen de vérifier qu'il était seul et disponnible. Et, sans qu'il puisse savoir pourquoi, son coeur battit plus fort. Il savait que la question n'avait pas cette conotation pour Leiah, mais le simple fait d'y avoir pensé avait suffit.

Joe: "Non, je...je vis seul...tu sais c'est...c'est assez dangereux près de moi...et je fais un peu peur..."

Joe pensait entre autre aux deux gros os qu'il pouvait faire sortir de ses bras, à volonté, et à ces scientifiques qui pouvaient retomber sur son dos si le jeune homme ne faisait pas attention. Mais il ne souhaitait absolument pas faire peur à la jeune femme. Quelque part, il aurait aimé qu'elle reste un peu, même si cela n'était pas dans ses habitudes. Une présence humaine, parfois, ca faisait du bien. Et celle de Leiah était particulièrement agréable.

Leiah s'enquerit ensuite sur les possession de Joe en matière de livres. En matière de connaissances en somme. Il ne savait pas trop à quoi elle faisait référence, ou ce qu'elle souhaitait trouver, mais le jeune homme possédait surtout des ouvrages traitant d'anatomie et de medecine. Voire de sciences, en général. Rare étaient les livres relatant de l'histoire du monde ou de sa géographie.

Joe: "Des livres? J'ai beaucoup de livres, mais ça parle de sciences. Du ciel, du corps, de comment soigner le corps, comme j'ai fait tout à l'heure."

Il prit la jeune femme par la main afin de l'amener dans la pièce à côté, donc sa chambre. Il désigna du doigt, les étagères emplies de livres, de l'autre côté du matelas. En fait, sa chambre était tellement petite que le matelas occupait une grande partie de la piece, et les étagères y étaient accolées. Si bien qu'il glissait souvent en consultant ses ouvrages et tombait dans son lit. Plus de peur que de mal comme on dit.

Joe: "Mais si tu veux, je connais un endroit avec plein de livres. Sur tout les sujets. Ca s'apelle, la bibliothèque."

Ce mot pouvait paraître mystérieux, voire même mystique, mais c'était là l'endroit où ils étaient les plus susceptibles de trouver de la connaissance, sur tout.

D'après ce qu'elle comprit, de ce qu'il disait, il semblait ne pas bien connaître cette époque d'où elle venait. Ce n'était pas grave cela dit. La bretonne secoua la tête, pas ennuyée pour un sous. Après tout, elle ne connaissait pas son époque à lui non plus. Elle ne pouvait pas lui en vouloir de ne pas connaître la sienne. Surtout que là d'où elle venait, c'est à plus de deux milles ans d'écarts, et un continent à côté... C'était donc naturel sans doute qu'il ne connaisse pas énormément sa culture.

La rousse haussa un sourcil lorsqu'il dit qu'il faisait un peu peur. Au moins, elle ne gênerait personne si elle devait rester un long moment chez lui. Mais quand même, Joe, faire peur ? Elle était sceptique. Un dragon, ça fait peur. Un mage obscure, ça fait peur. Même un Griffon ça peut faire peur. Joe était-il ainsi ? Leiah ne le pensait pas. Mais après tout, que savait-elle de lui ? Qu'il avait un pouce en plus sur une main ! Et qu'il était généreux. Et puis aussi qu'il vivait seul. Un sourire orna ses lèvres. Un sourire légèrement amusé par ses réflexions.

Puis son hôte parla des livres qu'il avait. La science du corps apparemment. En majorité. La rousse esquissa une moue ennuyée. Mais la suite fit pétiller ses yeux. Tout en touchant du doigt la reliure des livres qu'il avait, gardant une main dans celle du jeune homme, la bretonne avait compris ce qu'il venait de dire. Une bibliothèque ! Comme au château ! Se tournant vers lui, elle lui dédia un grand sourire.

_ Oui ! Je... Bibliothèque être bien... Joe vouloir y aller emmener Leiah ?

Elle prit son air le plus attendrissant, comme un chiot qui ferait le beau pour avoir des caresses ou à manger, un sourire amusé aux lèvres. Amusé et ravi. Elle ne pouvait pas y aller seule, d'une part parce qu'elle ignorait où était cette bibliothèque et d'aitre part parce qu'elle ne savait pas lire la langue qu'il parlait, et elle préférait que Joe vienne avec elle de toutes manières. C'était un peu son unique repère en cette nouvelle époque. Elle se sentirait à nouveau perdue si jamais il la laissait seule. Il fallait qu'elle s'habitue à ce monde, à ses bizarreries, à sa technologie avancée. A sa langue... Et peut-être aussi au style vestimentaire de ses occupants.

La veille, en suivant Joe, elle avait vu que les femmes de ce monde portaient des chausses près du corps, comme les guerrières qui passaient parfois sur Avalon. Baissant le regard sur ses propres vêtements, elle grimaça. Sa robe avait besoin d'être reprisée. Mais elle ne pourrait le faire en peu de temps. Il faudrait aussi la laver... Le sang c'est pas top comme décoration.

_ Joe.. Avoir.. Des vêtements... Pour Leiah ?
Des vêtements... Comme les Dames... Dehors...
Des vêtements... De ton temps...

Elle leva un regard interrogateur sur lui, ne sachant si la robe qu'elle avait suffirait ou s'il faudrait qu'elle se change, et dans ce cas si Joe avait de quoi l'habiller sommairement. Elle ne voudrait pas avoir l'air d'un animal de foire juste parce qu'elle était habillée de la manière d'une autre époque et d'un autre continent...

Le contenu de la bibliothèque de Joe ne semblait pas vraiment satisfaire la jolie rousse. Mais c'était compréhensible. Chacun avait ses goûts et tous ne nourrissaient pas un intérêt particulier pour la science du corps comme le jeune homme. Même si pour lui, cet intérêt ne se bornait pas à la connaissance seul. C'était là aussi la source de ses pouvoirs, ou plutôt leur source d'inspiration. Il lui fallait bien connaître son corps et ses détails pour être efficace dans sa création d'organes ou d'appendices.

Mais à l'évocation de la bibliothèque, l'attitude de Leiah changea totalement. Elle souriait si fort que le jeune homme ne put s'empêcher un petit sourire en réponse, comme si un sourire en faisant apparaître un autre par un mécanisme physique naturel. Elle lui indiqua même qu'elle trouvait l'idée bonne et qu'elle souhaitait que Joe l'y emmène. Elle avait même prit un air des plus attendrissants. Il fut légèrement gêné par tout cet enthousiasme, mais consenti à amener la jeune fille au lieu de ses désirs. De toute façon, c'était son idée au départ, aucune raison qu'il change d'avis aussi vite.

Joen: "D'accord Leiah, on va aller à la bibliothèque. Mais on devrait prendre le métro, comme tout à l'heure. La grosse boite en métal qui bouge sous terre. Il va falloir que l'on aille vers le centre ville, et c'est assez fréquenté là-bas. On va peut-être devoir se fondre dans la masse..."

D'ailleurs la jeune femme avait elle aussi pensé à ce détail. Elle questionna Joe au sujet de ses vetements, s'il disposait d'atours féminin, typiquement de son époque. En effet, il fallait bien avouer que ce genre de robe ne se voyait guère plus que dans certains livres de princesse, dans les films, voire dans les conventions de roliste grandeur nature. Des mecs qui se déguisait en héros fictif afin de vivre des pseudos aventures. Chose que Joe avait un peu de mal à comprendre parfois.

Joe: "Euh, c'est à dire que...les filles de maintenant, ont plein de façon de s'habiller. Mais je n'ai pas...de vêtements...typiquement féminin...puisqu'aucune fille ne vit ici."

Le jeune homme réfléchissait. Il pourrait toujours prêter à la jeune femme des vêtements provenant de sa propre garde-robe. Après tout, certaines filles portaient des vêtements d'hommes, parfois trop grands pour elle. Il se doutait bien que cela ne devait aps être une habitude de Leiah, probablement plus habituée aux robes. Mais vu qu'il n'avait pas de robes, de jupes, ou de vêtements féminin, ou même de la taille de Leiah, il n'avait pas grand chose à lui proposer. A la limite il pouvait l'emmener dans un magasin afin de lui offrir de quoi se vêtir. Mais pour cela il fallait trouver un magasin de vêtements, et taper dans ses économies. Mais après tout, à quoi lui servaient-elles?

Joe: "Je peux te prêter des vêtements à moi si tu veux. Ils seront peut-être un peu grand, mais ce n'est pas grave. Si tu veux, on doit aussi trouver des photos de filles qui...attends je vais te montrer."

Joe se rendit compte que ce qu'il était en train de dire faisait peut-être appel à trop de mots, ou de connaissance syntaxique en anglais, que la jeune fille ne maîtrisait pas forcément pour l'instant. Il retourna dans la cuisine salon en tenant toujours la main de son invitée et l'invita à s'asseoir à la table. Il se baisse pour ramasser une pile de journaux et de magazine qu'il avait récupéré à droite, et aussi à gauche. Il les posa sur la table et s'assit à côté de Leiah. S'étant saisi du prmier journal de la pile, il commença à faire défiler les pages afin de trouver une photo d'une fille qui porterait des vetements masculin, à sa taille ou pas. Ceci aiderait surement le jeune homme à conseiller la jolie rousse en terme de style vestimentaire. Lui-même étant plutôt étranger à ce genre de pratiques.

Joe: "Sinon, on peut aller à un magasin et acheter des vêtements de filles. Comme des robes de mon époque, ou d'autres vêtements, comme les filles des magazines."

A vrai dire, toutes cette littérature de l'information leur servirait d'information justement. Le jeune homme aimait récupérer de la lecture sur divers sujets afin d'occuper les longues soirées d'hiver, voire d'autres choses. Et justement, ce papiers étaient emplis de photos. Photos de paysage, de monument, d'objet, d'hommes, et aussi de femmes aux style divers et variés. Il leur suffisait de trouver une chose qui convienne à Leiah. Cela allait de la jeune fille habillé chic, à celle habillée de façon plutôt trash, en passant par des styles aussi intermédiaires qu'imaginables.

Jor: "Dis moi qu'est-ce que tu aime. Quelle fille tu trouve bien habillée?"

Joe s'arrangeait pour employer des phrases ou des mots qui puissent être relativement mimés. Ou alors qui s'apprenait vite et restait. Ainsi, il pouvait être compris de sa jolie invitée.